Nait à Millau, dans l’ Aveyron, le 8 Novembre 1910.
Enfance à Espalion à l’époque lieu de rassemblement estival de peintres de nombreux pays.
Vers 1926, rencontre Ludo Chauviac, avec qui il commence à travailler sérieusement le dessin.
1930 : Entre aux Beaux-Arts de Bordeaux où il retrouve L. Chauviac.
Part ensuite pour Paris, où il fait partie de la “Horde du Mont-Parnasse”. C’est ce que l’on peut appeler sa période impressionniste.
Expose au Salon des Artistes Français, au Salon d’Hiver, au Salon des Tuileries, à Londres, Gand, Lyon, Clermont, Strasbourg.
Reçoit en 1937 la Médaille d’Or du Salon d’Asnières. Achat de la ville de Paris. (Plaine du Nord).
Se marie cette même année.
1939-45 : Mobilisé, blessé. Croix de guerre.
Se réfugie avec sa femme dans un petit village d’Auvergne, à Antoingt, où il se remet de sa blessure et reprend ses pinceaux.
Apparition dans ses tableaux d’un certain surréalisme et d’un certain symbolisme. Série des sorcières et des compositions de femmes vêtues de robe de cour, allégories et apparitions de la mort.
De retour à Paris il étudie la technique des Primitifs flamands et de l’Icône. Se tourne vers l’Art religieux,
– Triptyque de la résurrection de Lazare (1947)
– Chemin de Croix de Laguiole (1948), commande de l’Etat tout en s’intéressant à la danse, classique, espagnole et danse sacrée hindoue.
Reçoit à cette époque les encouragements d’André MALRAUX.
Commence alors sa recherche d’un Art d’Eglise, symbolique et liturgique. Il retrouve la technique de peinture murale des Clunisiens, qu’il transpose en produits du temps et compose ses premiers cartons iconographiques.
Suivent des commandes de peintures murales :
1953 : Chapelle des Etudiants de Strasbourg au Vieil Armand (Haut-Rhin)
1954-55 : Baptistères de l’Eglise de Zillisheim et de l’Eglise Sainte Geneviève de Mulhouse.
1956 : Retable de la Chapelle de Dominique Savio à Landser (Haut-Rhin)
Stoppé par la maladie (infarctus), il quitte Paris en 1969 et s’installe à Montréal de l’Aude, où il se remet à la peinture sur toile, natures mortes et paysages du Montréalais.
En 1976, il revient à une expression symbolique, mais d’inspiration plus vaste, moins orientée vers l’Eglise
Ce sont les panneaux symboliques sur bois sur le thème de l’Arbre de Vie.
Présentés à Genève (Galerie CALART), Paris (Galerie du Théâtre du Ranelagh), Saint Maur, Carcassonne… beaucoup figurent aujourd’hui dans des collections particulières.
39 panneaux sont aujourd’hui exposés de façon permanente à l’Abbaye de Caunes en Minervois.
En 1979 Charles Sahuguet reprend un projet longuement mûri : l’illustration de l’Apocalypse de Jean, soit 46 gouaches sur papier, réalisées dans un esprit de totale fidélité au texte, qui recevra le chaleureux soutien de Georges DUBY.
Charles SAHUGUET meurt en Juin 1990.
En 1998, cette « Apocalypse de Jean » est reprise dans son intégralité sous forme de livre par les Editions Saint-Augustin (Suisse).